20 septembre 2015 / 14 h 44 / Chanson d’automne

15 petits degrés ce matin, une lumière particulière…

Comme chaque septembre, ces vers d’Armand Sylvestre me reviennent avec leur musique.

Automne au ciel brumeux, aux horizons navrants,
Aux rapides couchants, aux aurores pâlies,
Je regarde couler, avec l’eau des torrents,
Tes jours faits de mélancolies.

Sur l’aile du regret mes esprits emportés,
— Comme s’il se pouvait que notre âge renaisse ! —
Parcourent, en rêvant, les coteaux enchantés
Où jadis sourit ma jeunesse.

Je sens, au clair soleil du souvenir vainqueur
Refleurir en bouquet les roses déliées
Et monter à mes yeux des larmes, qu’en mon cœur,
Mes vingt ans avaient oubliées !

Armand Silvestre (1837-1901), Chanson d’automne, dans Les Ailes d’or, Paris, G. Charpentier, 1880.

Gabriel Fauré, Automne (op. 18, no 3), par Edmund Milly, baryton, accompagné par Melanie Cancade. Montréal, église Saint-Andrew et Saint-Paul, 2009.

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