16 septembre 2015 / 15 h 57 / De l’intelligence des vaches
J’ai vu récemment passer l’argument chez des végés : « une raison supplémentaire, si besoin était, de ne pas manger de vaches, c’est qu’elles ont bien plus intelligentes que l’on croit ».
Voilà, ne mangeons que des trucs cons, ce qui lèverait par ailleurs tout obstacle moral à l’anthropophagie. Je ne doute pas de l’intelligence des vaches ; concernant celle de certains végétariens, je ne me prononcerai pas.
Sur ce, je retourne étudier la cuisson du steak sous-vide.
1. Le 16 septembre 2015,
Karl, La Grange
Il ne faut pas manger de dauphins alors ? ni de baleines ? zut.
2. Le 17 septembre 2015,
xave
Je ne réussis pas à retrouver ça, mais il n’y a pas si longtemps, la peta s’est encore illustrée avec une communication où ils comparaient les vaches avec les trisomiques.
Mais bon, c’est aussi eux qui prétendent que les laitages donnent l’autisme. Où que les filles à oreilles de chat des mangas encouragent les violences envers les animaux.
3. Le 18 septembre 2015,
blah
Merci pour le “certains”.
Je pense que l’argument sous-jacent est celui de la remise en question de la séparation arbitraire que nous faisons entre les espèces, celles qu’on élève pour les tuer, prendre leur peau, leur chair, leurs sécrétions, et celles qui sont nos compagnons et qui nous considérons presque comme des amis, et aussi celle que nous sacralisons et considérons absolument au-dessus de toutes les autres : la nôtre.
Pour moi, il ne s’agit pas de dire que nous devons accorder autant de prix à une vache qu’à un humain, mais simplement de montrer que la souffrance des animaux, en ce qu’elle a de comparable à la nôtre, mérite un minimum de considération. En conséquence, et étant donné que l’élevage des vaches n’a aucune espèce de nécessité dans nos sociétés modernes, c’est donc une pratique qui devrait être supprimée.
4. Le 18 septembre 2015,
padawan
Je vois que le monsieur est pour le cancer.
5. Le 18 septembre 2015,
Laurent Gloaguen
“l’élevage des vaches n’a aucune espèce de nécessité dans nos sociétés modernes”… Hmmm, une cuisine sans produits laitiers, c’est un peu triste.
6. Le 18 septembre 2015,
Karl, La Grange
entre autres, cela va être plus triste de s’alimenter si les vaches ne peuvent plus être élevées. C’est le normand qui cause. ;)
7. Le 18 septembre 2015,
blah
Oui, je parle de nécessité, pas de confort. Le plaisir gustatif n’est pas inné, il est culturel principalement (il n’y a qu’à voir à quel point certains plats de cuisines étrangères peuvent nous rebuter, en étant néanmoins parfaitement comestibles). Une cuisine sans produits laitiers n’est triste que quand on n’a pas pris goût à celle qui s’en passe.
Bref, l’élevage c’est du luxe, du confort; c’est important, certes, mais ce confort-là se remplace au prix d’efforts assez modestes et pas très longs : personnellement je suis passé de carnivore à végétalien du jour au lendemain sans forcer, même si d’autres trouveront ça plus dur. Bon, pour le fromage je ne peux pas dire : ça ne m’a jamais branché (ça doit être le non normand qui parle :-)).
8. Le 19 septembre 2015,
xave
Bon mais alors concrètement, on fait quoi ? On laisse disparaître la race ou on en garde quelques-unes dans des zoo ? Parce que bon, les vaches, ça tient un rien plus longtemps que le caniche dans la nature, mais pas de beaucoup.
Et je rappelle aussi que le dernier à système digestif omnivore qui a voulu devenir végétalien, c’est le panda, et il est fort joli, mais d’ici quelques décennies il aura disparu aussi. Quoi que la disparition de l’humain serait une solution à bien des problèmes de la nature, j’en conviens.
Enfin moi je m’en fous, j’ai mangé sans trop de problèmes certains plats à l’étranger qui en auraient rebuté d’autres. Et la sacralisation du vivant me passe un peu au dessus de la tête. Je veux bien manger de la vache, du cheval, du chien, du singe, voire de l’humain. Après tout, la viande, c’est de la viande, et ça coûterait vachement moins cher à mes gamins de me manger que de payer et d’entretenir une concession au cimetière.
Bref, je suis évidemment pour un traitement le plus humain possible des animaux dont on va se servir, et je suis d’accord pour dire qu’il y a un problème de volume. C’est pour ça que je trouve très bien que certains se dévouent pour laisser leur part aux autres.
9. Le 21 septembre 2015,
blah
Ben concrètement on arrête de manger des produits animaux et comme on n’est pas tous d’accord en même temps on va tous s’arrêter progressivement, il y aura régulièrement du surplus, les éleveurs vont gueuler au fur et à mesure que la demande diminuera, on fera naître moins de vaches, on donnera des aides petit à petit aux éleveurs pour se reconvertir, au bout d’un moment ceux qui sont contre l’élevage seront majoritaires et il y aura des débats pour restreindre de plus en plus le fait d’abattre un animal, le lait deviendra une denrée rare et mal perçue par la plupart de la population (comme les ortolans), puis la pratique disparaîtra, les vaches laitières aussi, on continuera peut-être à en préserver quelques unes à l’INRA sans les tuer et en les traitant bien, pour garder présent leur matériel génétique au cas où, et ensuite la terre deviendra inhabitable pour les humains et nous serons tous morts parce que le changement climatique n’aura pas été pris assez au sérieux assez vite.
Je sais, ça n’est qu’un doux rêve.