Mot clef “livre”

23 septembre 2015 / 17 h 06 / Retour du vrai livre

On avait enterré un peu trop vite le livre-objet, le vrai livre en papier qui peut durer des décennies face au numérique jetable à obsolescence plus ou moins programmée. Le marché du lecteur dédié s’effondre après un succès de curiosité. Le réseau et la logistique de distribution du livre classique se sont aussi modernisés comme jamais.

Five years ago, the book world was seized by collective panic over the uncertain future of print.

As readers migrated to new digital devices, e-book sales soared, up 1,260 percent between 2008 and 2010, alarming booksellers that watched consumers use their stores to find titles they would later buy online. Print sales dwindled, bookstores struggled to stay open, and publishers and authors feared that cheaper e-books would cannibalize their business.

[…] But the digital apocalypse never arrived, or at least not on schedule. While analysts once predicted that e-books would overtake print by 2015, digital sales have instead slowed sharply.

Now, there are signs that some e-book adopters are returning to print, or becoming hybrid readers, who juggle devices and paper. E-book sales fell by 10 percent in the first five months of this year, according to the Association of American Publishers, which collects data from nearly 1,200 publishers. Digital books accounted last year for around 20 percent of the market, roughly the same as they did a few years ago.

E-books’ declining popularity may signal that publishing, while not immune to technological upheaval, will weather the tidal wave of digital technology better than other forms of media, like music and television.

[…] The surprising resilience of print has provided a lift to many booksellers. Independent bookstores, which were battered by the recession and competition from Amazon, are showing strong signs of resurgence. The American Booksellers Association counted 1,712 member stores in 2,227 locations in 2015, up from 1,410 in 1,660 locations five years ago.

“The fact that the digital side of the business has leveled off has worked to our advantage,” said Oren Teicher, chief executive of the American Booksellers Association. “It’s resulted in a far healthier independent bookstore market today than we have had in a long time.”

Publishers, seeking to capitalize on the shift, are pouring money into their print infrastructures and distribution. […]

Penguin Random House has invested nearly $100 million in expanding and updating its warehouses and speeding up distribution of its books. It added 365,000 square feet last year to its warehouse in Crawfordsville, Ind., more than doubling the size of the warehouse.

“People talked about the demise of physical books as if it was only a matter of time, but even 50 to 100 years from now, print will be a big chunk of our business,” said Markus Dohle, the chief executive of Penguin Random House, which has nearly 250 imprints globally. Print books account for more than 70 percent of the company’s sales in the United States.

The company began offering independent booksellers in 2011 two-day guaranteed delivery from November to January, the peak book buying months.

Other big publishers, including HarperCollins, have followed suit. The faster deliveries have allowed bookstores to place smaller initial orders and restock as needed, which has reduced returns of unsold books by about 10 percent.

Penguin Random House has also developed a data-driven approach to managing print inventory for some of its largest customers, a strategy modeled on the way manufacturers like Procter & Gamble automatically restock soap and other household goods. The company now tracks more than 10 million sales records a day, and sifts through them in order to make recommendations for how many copies of a given title a vendor should order based on previous sales.

[…] Other independent booksellers agree that they are witnessing a reverse migration to print.

“We’ve seen people coming back,” said Arsen Kashkashian, a book buyer at Boulder Book Store in Boulder, Colo. “They were reading more on their Kindle and now they’re not, or they’re reading both ways.”

The New York Times, Alexandra Atler: “The Plot Twist: E-Book Sales Slip, and Print Is Far From Dead.”

  • 1. Le 23 septembre 2015,
    lolosquared

    Mwé, il y a quand même des pavés de 800 pages qu’on est bien heureux de trouver sous forme numérique…

  • 2. Le 23 septembre 2015,
    lolosquared

    T’es sûr que je dois gicler le favori “embruns” ? C’est toute ma vie ! j’enterre ma grand-mère une 2ème fois !

  • 3. Le 23 septembre 2015,
    Karl, La Grange

    @lolosquared: faire gicler embruns c’est une petite mort.

  • 4. Le 23 septembre 2015,
    Karl, La Grange

    Le numérique pour la lecture est aussi en partie due aux manques de flexbilité. Une certaine mafia de la propriété intellectuelle ainsi que des éditeurs pas très novateurs n’ont pas offert un environnement très plaisant. L’outil a encore de nombreux défauts qui verrouille le texte plus que nécessaire. Là aujourd’hui par exemple je pars dans quelques heures je pars en avion pour la terre des vaches à l’ouest et je vais prendre la liseuse. Mais je ne peux ni continuer le livre que je lis en ce moment, ni celui que je lisais avant, ni celui d’avant… car ils n’existent tout simplement pas. Et ça, c’est une « killer feature » au sens littéral.

  • 5. Le 23 septembre 2015,
    lolosquared

    En même temps cher Karl, tu es toujours dans ton rôle du grain de sable qui gratte… La meilleure édition de “la recherche” est numérique ! ok on ne trouve pas tout. j’ai un tel retard sur les classiques, moi ça me va. Paul Valéry disait: …. non je déconne. pas de yann moix !

  • 6. Le 23 septembre 2015,
    mat

    Une variante du problème de Karl, qui m’est arrivé: il y-a plusieurs vieux cycles de livres (notamment dans la science-fiction française pour le cas auquel j’ai été confronté) pour lesquels seul les premiers tomes existent en format numérique. Ça n’aide pas…

    Je suis également d’accord sur l’environnement pas très plaisant. C’est toujours compliqué d’acheter un livre numérique, pour peu que l’on ne veuille pas d’Amazon en tout cas. L’acharnement à utiliser des DRM qui demandent des manips supplémentaires pour pouvoir lire le bouquin que j’ai acheté sur une librairie en ligne autre que celle intégrée à ma liseuse me pousse à réfléchir à deux fois avant d’acheter… et je ne parle même pas du délire pour pouvoir prêter le livre ensuite.

  • 7. Le 24 septembre 2015,
    xave

    Et personne ne parle de la connerie de foutre au même prix un livre papier avec tout ce que ça impose de matériel, d’infrastructure, de fabrication, de stockage, etc. et un fichier de quelques centaines de k. ?

  • 8. Le 24 septembre 2015,
    Off Topic

    @xave: 100% d’accord, le foutage de gueule est flagrant, ça confine à l’escroquerie. Dans le même je suppose que le droit n’y voit nulle escroquerie.

  • 9. Le 24 septembre 2015,
    Off Topic

    Je regrette vraiment qu’on ne puisse pas commenter d’une façon ou d’une autre le random minou : les photos sont parfois très inspirantes :)

    Idée: Random Minou est tiré au hasard au moment du premier commentaire posté sur un article (un coup de “curl/wget” + perl ?). Il devient le random minou officiel/définitif du post auquel il est attaché … Comme ça, quand on n’a rien à dire de bien adapté à l’article au dessus, qu’on n’a pas un bon petit lien à refourguer, on pourrait parler du random minou …

  • 10. Le 24 septembre 2015,
    Off Topic

    PS : Je suis jaloux.

  • 11. Le 24 septembre 2015,
    Laurent Gloaguen

    Jaloux ?

  • 12. Le 24 septembre 2015,
    Off Topic

    Des vaches, des bananes, aucune cerise … Jaloux.

  • 13. Le 24 septembre 2015,
    Laurent Gloaguen

    “Reload.”

  • 14. Le 26 septembre 2015,
    Philip_Marlowe

    @xave : il me semble, mais je peux me tromper, que c’est le coût nécessaire pour permettre la pérennité des œuvres qui la méritent. Ça me rappelle le parti qu’avaient explicitement pris les éditions Champ Libre, de ne produire que des livres de bonne qualité matérielle, avec l’ambition qu’ils ne contiennent que des textes qui méritent d’être publiés.

  • 15. Le 28 septembre 2015,
    Off Topic

    Merci !!!

  • 16. Le 2 décembre 2015,
    Stéphane Deschamps

    Independent bookstores, which were battered by the recession and competition from Amazon, are showing strong signs of resurgence.

    Bin ça, ça fait diablement plaisir.