[…] Elle a ajouté pour faire bonne mesure, en poursuivant la préparation de son dessert (un crumble à la crème de citron) : « On ne peut pas traiter les handicapés genre pis le monde qui sont fous genre de la même façon que nous tsé. Ils font pas partie de la société parce que, en tant que tel, nous on paie pour eux, mais eux autres, genre tsé, ils contribuent à rien dans la société, genre c’est une classe à part. »
[…] Ce que dit cette jeune Anne-Marie ne se qualifie pas comme une incitation à la haine ou à la violence ni comme de la diffamation. Il reste qu’à mon sens, on ne devrait pas sciemment choisir de diffuser sur les ondes publiques, quatre mois après leur enregistrement, les propos de quelqu’un qui laisse entendre que les personnes souffrant d’un handicap ne sont pas des citoyens à part entière.
Ce n’est pas une opinion, c’est du mépris. Ce n’est pas parce que l’on a le droit de diffuser des âneries que l’on devrait les faire entendre. (Il n’était pas nécessaire d’exposer un large auditoire, sur les ondes de Radio-Canada, aux préjugés sans fondement du Doc Mailloux à propos des Noirs.)
[…] On se consolera, tsé, en se disant que ces propos méprisants ont au moins fait réagir. Tant qu’il y a de l’indignation, il y a de l’espoir. Genre.
La Presse, Marc Cassivi : “Tsé, genre ?”.
#langue #québec
1. Le 19 novembre 2015,
Off Topic
<3
2. Le 1 décembre 2015,
Jean
Un peu la même chose en picard, ch’sus, euj’sus, nous autt’, tizott’, euzott’, ches zott’s, etc., globalement familier, un parler quotidien d’il y a quelques siècles…