13 novembre 2015 / 23 h 24 / Sous le ciel de Paris
Sous le ciel de Paris, musique d’Hubert Giraud (1950) pour le film de même nom. Sur orgue de barbarie Odin à 32 touches, à flûtes et anches (3 registres). Arrangement Emmanuel Odin.
[YouTube.]
Sous le ciel de Paris, musique d’Hubert Giraud (1950) pour le film de même nom. Sur orgue de barbarie Odin à 32 touches, à flûtes et anches (3 registres). Arrangement Emmanuel Odin.
[YouTube.]
Pour faire les cartons des orgues de Barbarie, il y a deux techniques.
La traditionnelle :
“Des p’tits trous, encore des p’tits trous”, par Maureen Boissier, avec Jonathan Mathis.
[Vimeo.]
La plus moderne (avec un fascinant périphérique d’ordinateur, en ce qui me semble être du vrai chêne, et que l’on doit à l’un des derniers fabricants d’orgues de barbarie, la maison Odin) :
“Machine à perforer les cartons ODIN”, par Orgues Odin.
[YouTube.]
“Machine à perforer les cartons ODIN”, par Orgues Odin.
[YouTube.]
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La maison Le Ludion à Toulouse a aussi une machine pilotée par ordinateur, mais qui a moins de charme.
Le créateur de cartons s’appelle un noteur. Les modèles de cartons diffèrent suivant le type de lecture (pneumatique ou mécanique) et bien sûr le nombre de notes disponibles sur l’orgue (les touches).
Le standard pour les petits orgues de rue est le 27 touches. Le 42 touches, plus volumineux, est chromatique (les notes se suivent toutes ; PDF des gammes suivant le nombre de touches).
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(J’ai changé le titre de ce billet qui avait une résonance étrange du fait de l’actualité des heures qui suivirent sa publication.)
Fauteuil en acrylique “Cactus”. Design Vedat Ulgen. Studio Thislexik.
Photographie Rae Maxwell.
Convient pour les minous aussi.
En 1955, Dodge a sorti un modèle de voiture exclusivement pour le sexe faible : La Femme. Le véhicule était bien évidemment de couleur rose (et crème). Le magazine Popular Mechanics titrait alors “La première automobile ayant un sexe — C’est une fille”.
La voiture était livrée avec un imperméable et un parapluie assortis au tissu des sièges, à motif de boutons de rose, et divers accessoires indispensables comme un poudrier.
Dodge s’était inspiré d’un “concept-car” de Chrysler exposé en 1954 : La Comtesse (oui, les noms français étaient chics à l’époque…) aux couleurs “vieux rose” et “gris pigeon”.
Cette voiture automobile, “Made by Special Appointment to Her Majesty… the American Woman”, a été perçue comme un progrès vers l’égalité des sexes, ce qui n’a rien d’étrange si on se replace dans le contexte de l’époque : l’auto était alors perçue comme un accessoire essentiellement masculin et le modèle de Dodge marquait une forme d’appropriation d’un terrain jusqu’alors réservé.
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Wikipedia: Dodge La Femme.
Messy Chic: The Original “Pink Ladies” Car, complete with Lipstick Holder and Pink Umbrella.
Ilia Répine. Какой простор! (Quelle immensité !). Huille sur toile, 285 x 179 cm. 1903. Musée Russe, Saint-Pétersbourg.
Ah, comme nous allons regretter André Glucksmann (1937-2015) que tout le monde pleure ce jour. Philosophe de l’instant, moraliste de l’actualité, prophète du désastre, passé du col Mao au néoconconservatisme, défenseur de la bombe, encenseur des faucons de Washington, thuriféraire aux côtés de Pascal Bruckner et Romain Goupil de la guerre en Irak, brocardeur du pacifisme, l’homme qui s’est courageusement levé aux côtés des Johnny Hallyday, Doc Gynéco, Steevy Boulay, Thierry Roland, Pascal Sevran, Jean-Marie Bigard et Enrico Macias pour soutenir Nicolas Sarkozy.
Le monde intellectuel de France (Bernard-Henri Lévy, Pierre Rosanvallon, Alain Finkielkraut, Max Gallo, Alain Minc, Pascal Bruckner, Jean-Pierre Elkabbach, Michel Onfray) est aujourd’hui en deuil. BHL dit de lui « D’aucun intellectuel, je n’ai été aussi proche »… nul n’en doute.
1. Le 10 novembre 2015,
Karl, La Grange
2. Le 10 novembre 2015,
Off Topic
La gravité de circonstance … Ou l’absence de gravité, selon …
3. Le 10 novembre 2015,
Laurent Gloaguen
@Off Topic : le miaulement à la fin veut dire “Enfoirés !”.
4. Le 12 novembre 2015,
Bashô
Il a quand même écrit des articles dont on avait bien besoin comme ceci: http://www.liberation.fr/debats/2013/10/02/nous-avons-peur-non-pas-des-roms-mais-de-leur-ressembler_936559
Sometimes it goes up and down through the course of a month, but it’s still a pretty fun milestone that we can now say about one in four websites are now powered by the scrappy open source underdog with its roots stretching all the way back to a single person in Corsica, France. We should be comfortably past 25% by the end of the year.
Matt Mullenweg : “Seventy-Five to Go”.
Si l’écosystème s’appauvrit, faut-il s’en réjouir ?
1. Le 10 novembre 2015,
Karl, La Grange
Et surtout tout cela est de la faute de Michel !
En passant je ne pense pas que l’écosystème des solutions disponibles s’appauvrissent. En revanche, celui de l’hébergement de masse clés en main définitivement. Mais cela n’est pas tant la faute de Wordpress que des hébergeurs qui ne veulent maintenir (et on les comprend) qu’un seul système. La vraie question sous-jacente est que l’on ne pourra créer de la décentralisation, du partage, de la diversité sans que les personnes puissent héberger localement, et donc si on pousse le curseur jusqu’au bout, jusqu’à ce chacun puisse héberger son serveur chez soi avec un tuyau suffisamment gros.
2. Le 10 novembre 2015,
Karl, La Grange
Aussi voir ce que fait Emmanuel Clément ces jours ci
3. Le 10 novembre 2015,
Pierre
OK et sur les 25 % de sites faits avec Wordpress :
Karl parle du retour aux sources d’Emmanuel Clément et effectivement, c’est peut-être par là qu’il faut se tourner. D’ailleurs, même Smashing Magazine s’y est mis dans un long article à propos des générateurs de sites statiques…
4. Le 10 novembre 2015,
Laurent Gloaguen
Le statique devient le dernier truc à la mode ? Et moi qui vient juste de quitter Movable Type…
“Fille à pédés”, par Les Funambules. Paroles Alexis Michalik et musique Stéphane Corbin. Réalisation Pierre Noguéras.
[YouTube.]
C’est frais, c’est gai, c’est rétroparigot. J’aime.
(Merci Jean.)
Tu cherches “les filles” dans Google ?
2. Le 7 novembre 2015,
Laurent Gloaguen
Gneuh ?
Rien, rien. je cherche le fil conducteur de ta ligne éditoriale.
4. Le 8 novembre 2015,
Laurent Gloaguen
Ligne éditoriale ? Kessessa ?
Les chats, principalement.
Avant c’était sans, aujourd’hui c’est avec, mais les chats toujours :-p
Il a raison le monsieur ci-dessus :-)
7. Le 9 novembre 2015,
Off Topic
Ici, la ligne éditoriale est une B-spline …
8. Le 13 novembre 2015,
Jean
On se plaint de ce que les médias boudent le clip parce qu’on y utilise le mot pédé et qu’on y voit deux garçons en slip : Quand les médias rangent les pédés au placard..
“Young Inuit throat singers perform at Trudeau’s swearing-in ceremony”, by The Canadian Press.
[YouTube.]
Le moment inoubliable de la cérémonie.
Steadman, Royal Charles. Malus domestica, var. Jonathan, Saint Clair County, Michigan. Aquarelle, 17 x 25 cm. 1918.
Steadman, Royal Charles. Vitis, var. Lamanto. Aquarelle, 22 x 27 cm. C. 1920.
U.S. Department of Agriculture Pomological Watercolor Collection.
Wikipedia: Royal Charles Steadman (1875-1964).
1. Le 5 novembre 2015,
blah
C’est vachement pomographique.
Les magasins Nature et Découvertes sont formels : “Héritier de l’Âge de Bronze, ce bel objet traditionnel du Tibet est entouré de mystère. Le frottement du maillet en bois sur les parois martelées de ce bol chantant fait naître un son unique. Vibrant d’une belle intensité, il favorise l’inspiration, la détente et la méditation. Selon une légende tibétaine, ce bol chantant est composé d’un alliage subtil de sept métaux, liés chacun à un astre.”
Ce qui est sûr, c’est que cet objet qui n’a rien de traditionnel, est bel et bien entouré de mystères savamment entretenus.
L’invention des “bols tibétains qui chantent” remonte aux années 1960-70 et est probablement d’origine nord-américaine. Auparavant, le bol tibétain servait… de bol, mais pas encore à vriller les tympans. Aujourd’hui, il est devenu un article indispensable de tout bon “tourist trap” népalais et un outil incontournable de tout guérisseur chamanique-nouvel-âge qui veut t’ouvrir bien grand autant tes chakras que ton portefeuille.
(Selon la légende de la pacotille, “ce bol chantant est composé d’un alliage subtil de sept métaux, liés chacun à un astre.” Sachant que le mercure et le plomb sont censés figurer parmi ces sept métaux, évitez de l’utiliser comme un vrai bol… ses effets risqueraient d’être autres que psychologiques.)
“Singing bowl from anicient time, very very old, $$$.” Heals all diseases except stupidity.
[Photo Bradley Gordon.]
As it turns out though, singing bowls’ supposed antiquity and Tibetan-ness is rather contentious. Academic consensus is that the ‘Tibetan’ singing bowl is a thoroughly modern and Western invention, and that singing bowls are really not Tibetan at all. Perhaps the easiest way to appreciate this (…) is by noting that while there is indeed a Tibetan term for both standing and hand-held prayer wheels (maNi ‘khor lo/lag ‘khor) no specific term for ‘singing bowl’ exists in Tibetan. […]
Singing bowl enthusiasts typically state that the bowls are shrouded in secrecy. It is not ucommon for them to acknowledge that (as is in fact the case) no written records exist for the bowls’ use and that Tibetans deny doing anything with metal bowls other than putting stuff in or eating out of them. Authors often recount how they have tried – sometimes for years – to elicit further information about the bowls’ history and use from Tibetans. Tibetans’ silence or disavowals of knowledge are interpreted in three typical ways: 1) the Tibetans to which the author spoke were not privy to the deepest secrets of their own culture, and therefore unable or unqualified to speak 2) These Tibetans had forgot or lost the secret knowledge of which the bowls are a part or 3) These Tibetans are hiding something, guarding their knowledge from prying outsiders or for fear of persecution by ‘orthodox’ Buddhist authorities. The bowls’ physical ubiquity, their self-evident ordinariness thus contrasts with the depth and opaqueness of the secret histories and science that they are supposed to embody. Singing bowl enthusiasts seem unwilling to allow for the possibility that singing bowls’ resonant properties are incidental. The absence of credible information or proof of the bowls’ use in Tibet only goes to confirm for them the incredible secrecy and integrity of the ancient oral tradition that they insist lies behind the bowls’ mundane exterior. […]
It’s thus possible that using metallic Himalayan bowls as musical instruments for broadly ‘spiritual’ purposes originated as recently as the late 60s or early 70s. In 1969 two American musicians by the name of Henry Wolff and Nancy Hennings travelled to Nepal, where they interacted with Tibetan refugees and studied with lamas from the Kagyu lineage living in exile. During this time the two became fascinated by traditional Tibetan musical instruments, and began experimenting with playing them in both traditional and non-traditional ways. In 1972 in London they released the first of what would become a series of albums that show-cased their efforts. ‘Tibetan Bells’ featured seven entirely electronically un-altered tracks that combined the sound of Tibetan dril bu, gongs (rgya rnga) and ting shag (finger cymbals) with tones produced by striking and rubbing metal bowls. […]
Another exile Tibetan blogger, the anonymous ‘Angry Tibetan Girl’ weighed in too, to note that singing bowls “were never a Tibetan thing” but were “an invention by Newari merchants” intended to be sold to ‘fascinated’ white orientalists. “Now Tibetans sell’m too, orientalism sucks, its slathered on us without our choice, but who said we can’t gain a little from it”? […]
Around the same time that the singing bowl industry was taking off, and more bowls with more elaborate painted and engraved Buddhist icons and mantras were emerging in South Asian markets, Austrian anthropologist and practitioner of Hindu tantra Agehananda Bharati coined a term that is useful for understanding singing bowls’ status today. To make sense of the existence and popularity of modern, ‘Western’ forms of yoga in India, Bharati pointed to what he called a ‘pizza effect’. Here, cultural phenomena that are initially from one place get transformed or embraced in another only to be re-imported back to their source-culture or context. Bharati based his term on a particular reading of the modern pizza: Italian immigrants to the United States re-invent a low-status or banal food from their homeland, thereby imbuing it with an appealing, ethnic charisma. This culinary novelty is then re-imported to Italy where it is incorporated and potentially embellished even further so as to seem more ‘authentic’ (chefs in Rome swear ‘the original real Italian pizza’ always used a thin base and lots of rosemary etc). As the pizza analogy demonstrates, these sorts of complicated cross-fertilizations and ‘hermeneutic feedback loops’ as Stephen Jenkins has put it, are potentially endless. While five hundred years ago Indian yoga may have been more about corpse-ash and skull-cups than about Lulu Lemon and coconut water, and while today’s ‘ancient yoga’ may have been a more modern construction forged through collaborations between Indian holy men, nationalists, and ‘fascinated’ colonialists, it remains that native Indians today are selling yoga back to the West, and practicing it themselves. […]
Savage Minds, Ben Joffe: “Tripping On Good Vibrations: Cultural Commodification and Tibetan Singing Bowls.”
1. Le 1 novembre 2015,
Credo
Je crois que je vais devenir suicidaire.
1. Le 30 octobre 2015,
Empatik
C’est dingue ce qu’on fait avec un chat. Ça ressemble à la Tamise à Londres. J’espère qu’ils sont bien payés les gars. À moins que ce soient des contrats 0 heure. Les jours raccourcissent, c’est indéniable.
2. Le 31 octobre 2015,
Empatik 2
D’ailleurs le bâtiment du fond à gauche on le voit dans Skyfall.
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1. Le 15 novembre 2015,
gilda
Ça fait du bien de lire un billet sur les belles choses calmes, après tout ce qui s’est passé entre temps. (et pour le titre, oui, tu avais fait fort (et as fort bien fait de le changer))
2. Le 16 novembre 2015,
Joachim
Moi j’aime bien les périphériques percussifs de l’American Fotoplayer : https://youtu.be/SF4BWllUEO0?t=26
3. Le 16 novembre 2015,
Joachim
(ah bah je suis stupide, je pensais que les URL étaient converties en lien, comme avant, voilà le lien cliquable : “Ghost Parade” Joe Rinaudo at the American Photoplayer )
4. Le 17 novembre 2015,
Martine
C’est drôle de tomber là-dessus sur ton blogue puisqu’il y a deux jours j’ai vu ceci via Facebook: https://www.youtube.com/watch?v=fnb7EqfykF4&feature=share et je me demandais justement: on fait comment? Sauf que je ne sais toujours pas comment on décide de l’endroit où il faut mettre les trous.
5. Le 17 novembre 2015,
Laurent Gloaguen
Il faut voir ça comme une partition, une portée. Ce genre de vidéo peut aider à comprendre. Chaque note disponible a sa ligne horizontale de trous. La longueur du trou sera celle de la note. Je ne sais pas si je suis assez clair.