27 octobre 2015 / 23 h 22 / Escargore

“Escargore”, by Media Design School (New Zealand).

[Vimeo.]

  • 1. Le 28 octobre 2015,
    Valeurs actuelles

    C’est bien mais ça manque de chats qui sont le parent pauvre du web moderne.

27 octobre 2015 / 12 h 25 / The Integral House

“Integral House - 194 Roxborough Drive”, by Trilogy Agents.

[YouTube.]

Sotheby’s International Realty Canada: “The Integral House - $22,900,000 - 194 Roxborough Drive, Toronto, ON.”

National Post, Richard Warnica: “This Toronto home is an architectural marvel. It also costs $23 million. How do you sell another man’s dream?

Wikipedia: James Stewart (mathematician).

“Integral Man - 8 Minute Clip”, by Joseph Clement.

[Vimeo.]

26 octobre 2015 / 13 h 57 / Le Breton veut déjà repartir en mer

Mardi dernier, son moral était au plus bas. Passé à deux doigts de périr dans les eaux glacées de l’Alaska et contraint d’abandonner « la Chimère », son voilier de 10 m, « Manu » était plongé dans le plus noir des désespoirs. Six jours plus tard, alors qu’il navigue en direction de Seattle (État de Washington) à bord du brise-glace qui l’a recueilli, le natif de Rennes a retrouvé le sourire.

Phénomène médiatique aux États-Unis, où sa détermination à sauver le chat qui l’accompagnait lors du naufrage a fait de lui un héros, le jeune homme de 28 ans reçoit chaque jour des dizaines de messages de soutien, mais aussi des offres d’emploi ou des propositions d’aide. La campagne de crowdfunding qu’il a lancé sur internet pour l’aider à se remettre à flots a également décollé en flèche et atteint déjà 6 000 € ! […]

Ouest France, Stéphane Cugnier : “Le Breton miraculé veut déjà repartir en mer”.

Pipalup

Dessalement de Pipalup (photo Matthew Holton Chiasson).

26 octobre 2015 / 12 h 11 / Tsé, genre ?

[…] Elle a ajouté pour faire bonne mesure, en poursuivant la préparation de son dessert (un crumble à la crème de citron) : « On ne peut pas traiter les handicapés genre pis le monde qui sont fous genre de la même façon que nous tsé. Ils font pas partie de la société parce que, en tant que tel, nous on paie pour eux, mais eux autres, genre tsé, ils contribuent à rien dans la société, genre c’est une classe à part. »

[…] Ce que dit cette jeune Anne-Marie ne se qualifie pas comme une incitation à la haine ou à la violence ni comme de la diffamation. Il reste qu’à mon sens, on ne devrait pas sciemment choisir de diffuser sur les ondes publiques, quatre mois après leur enregistrement, les propos de quelqu’un qui laisse entendre que les personnes souffrant d’un handicap ne sont pas des citoyens à part entière.

Ce n’est pas une opinion, c’est du mépris. Ce n’est pas parce que l’on a le droit de diffuser des âneries que l’on devrait les faire entendre. (Il n’était pas nécessaire d’exposer un large auditoire, sur les ondes de Radio-Canada, aux préjugés sans fondement du Doc Mailloux à propos des Noirs.)

[…] On se consolera, tsé, en se disant que ces propos méprisants ont au moins fait réagir. Tant qu’il y a de l’indignation, il y a de l’espoir. Genre.

La Presse, Marc Cassivi : “Tsé, genre ?”.

22 octobre 2015 / 06 h 27 / “I sound stupid, but I saved a kitten.”

“I sound stupid, but I saved a kitten.” by E511. “Still shaking! Thank you to the mystery lady that helped and all the people that paid attention and stopped, it was very appreciated. Kitten turned out to be a he, and is resting safely now.”

[YouTube.]

“Skids update.” by E511.

[YouTube.]

  • 1. Le 23 octobre 2015,
    blah

    On dirait qu’il tombe de la voiture rouge à 0:11

21 octobre 2015 / 15 h 16 / Le voyage extraordinaire de Monique

Quand un Breton rencontre une poule des Canaries qui rêve de Grand Nord…

Un homme et sa poule

Monique et Guirec.

Le voyage d’Yvinec.

[Vimeo.]

“Storm in Greenland - Voyage d’Yvinec (Guirec et Monique)”, par Guirec Soudée.

[YouTube.]

Ouest-France, Sylvie Ribot : « Navigation. Avec Monique la poule, “je vais hiverner au Groënland”. »

Voyage d’Yvinec : “Faire le tour du monde à la voile, un rêve qui devient réalité !

(Merci Tehu !)

21 octobre 2015 / 11 h 54 / Naufrage de la Chimère

Le havre de Saint-Jean, à Terre-Neuve, accueille un grand voyageur: un Français de 27 ans qui parcourt le monde avec son voilier. Il est l’un des rares capitaines assez braves pour vouloir traverser le passage du Nord-Ouest en voilier.

« Le plus dur, c’est de larguer les amarres, parce qu’une fois qu’elles sont larguées, c’est le point de non-retour, on ne peut plus retourner », lance Manu Wattecamps-Étienne.

L’aventurier est parti il y a sept ans de sa Bretagne natale. Il a décidé de fuir une société qui lui donnait le mal de mer. 

L’aventurier Manu Wattecamps-Étienne.  Photo :  ICI Radio-Canada/Philippe Grenier

« Il y a les oiseaux de la terre et les oiseaux de la mer. Si vous mettez un pigeon au milieu du Pacifique, il est perdu, il meurt au bout de 24 heures. C’était pareil pour moi au milieu du système », explique-t-il.

Radio Canada, 9 juillet 2015 : “Traversée du passage du Nord-Ouest : rencontre avec un aventurier qui n’a pas froid aux yeux”.

Depuis un brise-glace suédois en route pour Seattle, j’ai la tristesse de vous annoncer que La Chimère est perdue. La nuit dernière, je me suis fait retourner par une vague, quille en l’air. Le bateau s’est finalement redressé, mais plein d’eau, tout arraché sur le pont, plus d’instruments, et l’eau qui rentre encore et encore malgré la pompe qui tourne et les seaux qui écopent. J’ai abandonné mon bateau ce matin, après quelques chavirages de plus suivis d’un sauvetage musclé. Et désormais, je suis un capitaine sans navire. Je n’ai plus rien, toute ma vie était sur mon bateau. Et pire que cela, je repars à moins de zéro puisque j’ai quelques euros encore à rembourser pour un bateau qui n’est plus… Je me sens comme un footballeur qui vient de perdre une jambe. Inutile et sans but. Et il va s’en passer des années, avant que je puisse enfin fouler à nouveau le pont de mon propre bateau.

Facebook, Manu Wattecamps-Etienne, 20 octobre 2015 : “Depuis un brise glace suédois en route pour Seattle”.

ANCHORAGE, Alaska [AP] — A Frenchman with his cat tucked inside his clothing made a daring leap of faith when he jumped to a waiting rescue ship from his sailboat, which was being battered by high seas south of Alaska.

The Coast Guard captured the dramatic video from a C-130 Hercules airplane monitoring Tuesday’s rescue. The man’s identity hasn’t been released, but Petty Officer Lauren Steenson in Kodiak said the sailboat was named La Chimere.

The man activated a location beacon Tuesday about 400 miles south of Cold Bay, Alaska. The C-130 was dispatched to assess the situation.

The airplane crew made radio contact with the mariner, who reported his 30-foot sailboat lost its rudder and rigging in heavy seas and 46-mph winds.

“With the 20-foot seas, his boat is getting pretty well thrown around,” she said.

He had no control, and the boat was “pretty much dead in the water,” adrift in high seas.

The Coast Guard made contact with the Polar Pioneer, which is an oil drilling vessel used by Royal Dutch Shell off Alaska’s northwest coast this summer. The ship and support vessels were nearby as they make their way back to Port Angeles, Washington.

The Polar Pioneer sent a support ship, the Tor Viking, to rescue the sailor.

Video shot by the Coast Guard shows the Frenchman on the rigging pole near the bow of his sailboat, riding wave after wave until making a dramatic leap over the railing of the Tor Viking.

The video shows the man disappearing behind the railing head first with his legs last to disappear behind the Tor Viking’s railing. After a few seconds, a crew member of the Tor Viking is seen walking toward the man, who then stands up.

Steenson said the pilot of the C-130 told her the sailor placed his cat inside either his sweater or coat before making the leap.

Once the man was safely aboard the Tor Viking, the Coast Guard marked the position of the sailboat for future reference.

It wasn’t immediately clear if the man would continue with the Shell ships to Washington state.

The sailboat left Dutch Harbor, Alaska, on Oct. 13, headed to Vancouver. Steenson said reports didn’t indicate if his final destination was Vancouver in Washington or British Columbia.

Position estimée

49° 08’ 05” N - 160° 26’ 21” W

  • 1. Le 21 octobre 2015,
    tehu

    Dans la famille des aventuriers intrépides, il y a aussi Guirec et sa poule.

  • 2. Le 21 octobre 2015,
    Off Topic

    Le bateau s’est finalement redressé, mais plein d’eau, tout arraché sur le pont, plus d’instruments, et l’eau qui rentre encore et encore malgré la pompe qui tourne et les seaux qui écopent.

    Etonnant : sur la video, le bateau semble parfaitement dans ses lignes (on distingue la ligne de flottaison) et, le bateau n’étant pas appuyé, la gite bord sur bord ne semble pas “anormale”, façon effet de carène liquide … Problème majeur de safran ?

    Mais bon, je n’étais pas à bord …

  • 3. Le 21 octobre 2015,
    Laurent Gloaguen

    Oui, il n’avait plus de safran (sailboat lost its rudder). Plus de gouverne, plus d’instruments et le voilier qui se remplit d’eau.

19 octobre 2015 / 12 h 34 / You can’t hack a sextant

Navigation training

The same techniques guided ancient Polynesians in the open Pacific and led Sir Ernest Shackleton to remote Antarctica, then oriented astronauts when the Apollo 12 was disabled by lightning, the techniques of celestial navigation.

A glimmer of the old lore has returned to the Naval Academy.

Officials reinstated brief lessons in celestial navigation this year, nearly two decades after the full class was determined outdated and cut from the curriculum.

That decision, in the late 1990s, made national news and caused a stir among the old guard of navigators.

Maritime nostalgia, however, isn’t behind the return.

Rather, it’s the escalating threat of cyber attacks that has led the Navy to dust off its tools to measure the angles of stars.

After all, you can’t hack a sextant.

[…] Among the fleet, the Navy ended all training in celestial navigation in 2006, said Lt. Cmdr. Kate Meadows, a Navy spokeswoman. Then officers’ training returned in 2011 for ship navigators, she said. And officials are now rebuilding the program for enlisted ranks; it’s expected to begin next fall.

“There’s about 10 years when the Navy didn’t teach to celestial,” said Rogers, the Naval Academy instructor. “New lieutenants, they don’t have that instruction.”

[…] “Knowledge of celestial navigation in the GPS era provides a solid back-up form of navigation in the event GPS becomes unreliable for whatever reason,” Tisch said in the statement. “It is also good professional practice to use one navigational system to verify the accuracy of another.”

[…] Rogers at the Naval Academy said, “That’s a victory. I agree with them. I think, if you’re out at sea, you should be able to navigate without GPS — things happen.”

Capital Gazette, Tim Prudente: “Seeing stars again: Naval Academy reinstates celestial navigation.

Photography c. 1946, at the Royal Australian Naval College. State Library Victoria, H98.105/2203.

17 octobre 2015 / 18 h 40 / La mauvaise blague de la Réunion des musées nationaux

Le 14 octobre 2015 à la cité des Sciences et de l’Industrie, à Paris, la ministre de la Culture et de la Communication Fleur Pellerin a lancé le site Internet « Images d’art » http://art.rmngp.fr/ développé par la Réunion des Musées Nationaux – Grand Palais.

Ce « nouvel outil documentaire et de découverte » — c’est ainsi que le ministère qualifie le site internet – formé à partir du fonds photographique de la Réunion des Musées Nationaux – Grand Palais (RMN), sera en perpétuel enrichissement. Plus de 500.000 photographies d’œuvres en haute définition, numérisées ou re-numérisées pour certaines, présentes dans les collections nationales françaises seront sur le site. Cette plateforme numérique affirmera la présence des musées français sur le réseau international. Elle est une nouvelle forme de diffusion de l’art en France. Une interface de programmation d’applications sera mise à disposition des développeurs web ainsi qu’un module permettant aux institutions participantes de publier les images sur leur propre site web.

Ce lancement s’inscrit dans la politique d’éducation culturelle et artistique du pays qui tente de lier la jeunesse et l’univers muséal et de valoriser le patrimoine par le biais du numérique. Le site fait suite à Histoire par l’Image et Panorama de l’art.

Agence AMA.

Du gros foutage de gueule qui m’a super agacé hier sur Facebook (les noms ont été changés) :

Licorne arc-en-ciel - Hier à 15:05 : Les œuvres des musées français numérisées et documentées par l’Agence photographique de la Rmn-GP. Avec une API en cadeau. Cœur. ART.RMNGP.FR

Laurent Gloaguen : Ok, on peut télécharger les images en taille rikiki après avoir accepté les conditions d’utilisations… Foutage de gueule.

Licorne arc-en-ciel : Ah merde !

Laurent Gloaguen :

Napoléon III visitant le chantier du Louvre, 1853

444 px de large ? WTF.

Laurent Gloaguen : Quand on compare au beau travail du Rijks par exemple… On va dire encore que c’est l’exception française.

Ourson paisible : Les avis sont partagés sur cette nouvelle plateforme. Il faut se dire que c’est un début, un pas dans le bon sens et que ça avancer.

Ourson paisible : La comparaison avec le Rijksstudio est évidente, mais un peu plus complexe qu’il ne semble. Les législations varient (bien qu’on soit en EU) entre les deux pays, les cultures professionnelles aussi (la manière de considérer les œuvres et leur « exploitation », notamment). Je ne défends pas la RMN, mais travaillant dans le secteur, il faut savoir que c’est énormément de travail de pédagogie à l’interne pour faire avancer nos hiérarchies sur l’ouverture des données, l’utilisation des photos des œuvres par les publics.

Laurent Gloaguen : Ça me fiche tellement en colère que je vais m’abstenir de commenter plus. Mes mots pourraient dépasser ma pensée.

Ourson paisible : J’espère que ce sont les limitations de Images d’art et pas mon commentaire qui te mettent en colère, j’essaie juste d’expliquer le contexte :-)

Laurent Gloaguen : Nan, ce n’est pas toi, c’est la foutue mentalité qui règne à la RMN depuis des décennies.

Ourson paisible : On y travaille, un parapheur à la fois.

Laurent Gloaguen : Et si je reprends mon exemple, l’œuvre de Nicolas Gosse proposée en 444 px (pleure…), d’un peintre mort en 1878, est dans le domaine public depuis des lustres. Sa reproduction photographique n’est pas protégeable au titre du droit d’auteur puisque dénuée totalement d’originalité de prise de vue. Alors quand je vois “Photo (C) RMN-Grand Palais”… c’est juste de l’abus de droit. La RMN fait tout son possible pour bloquer l’accès aux œuvres. Le tout pour générer des revenus accessoires (et probablement nuls concernant l’œuvre du susdit Nicolas Gosse). Il faudrait s’interroger sérieusement sur les missions des musées nationaux outre la conservation.

D’autres exemples que le Rijksmuseum :

The Met (3857 px !) : http://www.metmuseum.org/…/the…/search/440393

The Getty (3375 px !) : http://www.getty.edu/…/pierre-auguste-renoir-la…/

444 px pour une œuvre de plusieurs mètres ? 444 ? Nan… dites-moi que c’est une blague.

Ourson paisible : Cette pratique s’appelle du copyfraud, elle est en effet dénoncée par plusieurs associations citoyennes et activistes, et problématique dans une perspective de réutilisation par les publics. Cf. http://scinfolex.com/?s=copyfraud.

Laurent Gloaguen : Les institutions françaises sont particulièrement friandes du procédé.

Laurent Gloaguen : « C’est particulièrement clair à propos de l’agence photographique de la RMN, dont le déficit se creuse chaque année de manière assez inquiétante, alors qu’elle reste la “championne nationale” du modèle des redevances (et donc du copyfraud…) » http://scinfolex.com/…/resoudre-le-casse-tete-du…/

Abeille romantique : https://images.nga.gov/en/page/show_home_page.html

J’ajouterai que ce nouveau site, qui n’a pas dû être gratuit (réalisé par l’agence AF83), duplique les fonctionnalités et le catalogue d’un site qui existe déjà, celui de l’agence photo de la RMN. De l’argent public foutu par les fenêtres ?

Post-scriptum, de la nourriture pour l’esprit :

[…] Ce qui est ironique là-dedans, c’est que, quand on explique qu’il serait bon de permettre la libre utilisation par le citoyen des photos/scan du domaine public des institutions publiques (donc ne posant pas de problèmes de droit d’auteurs, et déjà payées par nos impôts), on nous répond que lesdites institutions doivent trouver des fonds propres, et donc vendre.

Ces ventes de photo, pour la RMN (prise en exemple car elle centralise les fonds de nombreux musées), cela représente (d’après son dernier rapport d’activité) un chiffre d’affaire de 2,9 millions d’euros.

Largement moins que les aides publiques au seul Télé Z, donc.

Bien sûr, cette situation a des raisons historiques. Mais, comme nous ne saurions penser que le refus de la libération des œuvres de la RMN ne repose pas sur une analyse sérieuse de la situation, cela signifie que le choix a été fait, entre continuer à aider Télé Z et permettre que chacun ait accès aux 500 000 œuvres de la base de la RMN pour ses recherches et sa dilection personnelle, de favoriser la première solution.

PS : Comme il serait injuste de pénaliser Télé Z par rapport à Télé Star etc., disons plutôt baisser l’aide publique de 23,5 à 20 millions pour ces magazines qui sont les fleurons de la culture française…

À la Toison d’or, Rémi Mathis, 29 octobre 2012 : “Diffuser la culture française ou aider Télé Z ?”.

[…] En août dernier, Fleur Pellerin a répondu à une question parlementaire posée par le député Olivier Falorni qui insistait sur l’importance de libérer la réutilisation des œuvres numérisées du domaine public et appelait le Ministère à mettre fin aux pratiques de tarification de la RMN. La réponse de la Ministre, non seulement légitime le copyfraud auquel se livre dans leur très grande majorité les musées, mais manifeste également un attachement sans faille à la « doctrine des redevances ».

[…] Ne nous y trompons pas : cette « doctrine des redevances » a beau se draper – mais de plus en plus difficilement – dans des arguments de rationalité budgétaire, elle traduit surtout une vision idéologique du patrimoine conçu comme « actif immatériel » à valoriser, qui est tout sauf innocente. Le pire, c’est que cette politique sera incapable d’assurer la durabilité de la numérisation à long terme, mais elle conduira immanquablement à une adultération profonde de l’identité des institutions culturelles et de leurs missions de service public.

S.I.Lex, Lionel Maurel, 8 octobre 2015 : “Résoudre le casse-tête du financement de la numérisation patrimoniale ?”.

Ils en parlent aussi, en mal et pas nécessairement pour les mêmes raisons :

La Tribune de l’Art, Didier Rykner : “Lancement du site Images-art : mais où est la nouveauté ?

Post-scriptum bis, où je lis enfin les conditions d’utilisation du dit site.

L’utilisateur est autorisé à :

— partager les Images uniquement sur les pages des réseaux sociaux Facebook et Twitter de l’Utilisateur ;

Je suis donc déjà en infraction avec ma minuscule image du tableau de Nicolas Gosse…

Je note par ailleurs :

Le Site autorise la mise en place d’un lien hypertexte pointant vers son contenu, sous réserve des conditions suivantes : toutes utilisations à des fins commerciales/publicitaires/éditoriales sont interdites ; la présente autorisation ne s’applique pas aux sites Internet diffusant des informations à caractère polémique, pornographique, xénophobe ou pouvant porter atteinte à la sensibilité du plus grand nombre.

Ne sachant pas trop si mon utilisation est éditoriale et/ou polémique… dans le doute, et ne souhaitant pas affronter la Réunion des musées nationaux qui “se réserve le droit d’engager des poursuites judiciaires à l’encontre de toute personne qui n’aurait pas respectée (sic) les interdictions susvisées”, j’ai supprimé tous les liens hypertextes de ce billet vers le site http://art.rmngp.fr/. :-)

  • 1. Le 17 octobre 2015,
    le roncier

    J’adore mon surnom, il est parfait (tu pouvais me nommer si tu voulais sans problème, hein ;) <3

  • 2. Le 17 octobre 2015,
    Laurent Gloaguen

    Tout le monde te reconnait avec ce pseudonyme.

  • 3. Le 18 octobre 2015,
    Gilles

    Je vois ça différemment. J’ai un appareil photo. Je vais dans un musée, je photographie le tableau de Nicolas Gosse. A part le gardien (et le direction du musée) qui se mettrait dans l’illégalité en m’arrêtant, qui m’en empêchera ? Le fait de photographier une œuvre est légal. Le fait de la vendre aussi (ce que fait la RMN). Ok la RMN, ton site fait pitié, personne ne l’utilisera. Merci d’avoir fait rigoler. Faut pas s’énerver pour du vide qui n’en vaut pas la peine ;)

  • 4. Le 18 octobre 2015,
    patpro

    C’est sûr qu’au lieu de financer un espionnage aussi systématique qu’inutile d’internet, de claquer de l’argent pour sur-enchérir sur la bêtise mondiale, on pourrait financer nos institutions culturelles pour qu’elles arrêtent de faire n’importe quoi en essayant de survivre :/ Je me demande ce que cela donnerait si chacun pouvait choisir à quel ministère vont ses impôts (sans doute une hypertrophie au ministère des sports, au ministère de l’intérieur, et à la défense, mais laissons à nos concitoyens le bénéfice du doute…).

  • 5. Le 18 octobre 2015,
    franCk

    Et vous avez essayé le moteur de recherche web ? Pas de catégories, entrez Gauguin il vous sort tous les documents, depuis sa palette, les portrait par ses amis, sa correspondance… plusieurs pages avant de trouver ses tableaux - et le moteur vous suggère Paul Gauguin, vous validez et il vous sort tous les Guauguin… et tous les Paul ! Non, mais, sans déconner ? WTF ? Au XXIe siècle ça devient terrible pour un donneur d’ordre d’être illettré de l’internet au point de ne pas se rendre compte qu’un outil est foireux et ne doit pas être mis en ligne…

  • 6. Le 21 octobre 2015,
    Pierre

    J’ai toujours du mal avec ces histoires de copyrights sur des images du domaine public, alors j’ai une question sur un cas concret :

    Le photographe John Thomson a réalisé les plus vieilles photographies de Taiwan (à partir de 1871). Étant décédé en 1921, je suppose que son travail est dans le domaine public. Il n’existe cependant pas de numérisations de bonne qualité disponibles dans le domaine public.

    Il y a environ trois ans, j’ai rencontré un Français qui a payé un technicien pour numériser les clichés sur Taiwan en bonne qualité (donc numérisation haute qualité et un peu de retouche numérique). Il m’a ensuite expliqué qu’il vendrait des reproductions au format carte postales pour rentrer dans ses frais… J’ai eu beau lui expliquer l’intérêt des licenses Creative Commons ou même lui proposer de lancer une campagne de financement participatif pour rembourser les frais engendrés par la numérisation, il n’a jamais montré d’intérêt pour cela. Quel gâchis !

    Est-ce que tout cela est bien légal ? Quelle serait, dans ce cas, la meilleure solution pour tout le monde (aussi bien pour celui qui a passé du temps et/ou de l’argent à numériser les photos qu’au public) ?

    Merci d’avance pour les explications !

  • 7. Le 21 octobre 2015,
    Karl, La Grange

    Pierre * Il est libre de monétiser son investissement à sa façon, puisque les photographies sont dans le domaine public * En revanche, il n’aurait pas le droit d’interdire à une autre personne de le faire aussi à partir des photos originales puisque les images originales sont dans le domaine public.

    Donc le projet de récupérer des fonds pour réaliser de nouveau la numérisation tout en garantissant la mise à disposition des images numérisées dans le domaine public est toujours possible, mais si cela signifie détruire son modèle d’affaires à lui.

    :)

  • 8. Le 21 octobre 2015,
    Pierre

    Merci Karl, c’est plus clair maintenant !

    Il devait aussi sortir un recueil de photographies basé sur ces numérisations, mais apparemment le projet ne s’est jamais fait.

17 octobre 2015 / 17 h 47 / Le lait, c’est gai

Lait homo

Dans le linéaire, j’ai tout de suite su que ce lait était fait pour moi. C’est comme s’il me criait “Prends-moi, prends-moi”.

  • 1. Le 17 octobre 2015,
    blah

    “Prends-moi” - Homo

    C’est ça la blague ? Ou c’est un jeu de mot sur “prendre” ? J’ai besoin de savoir !

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